Pour bien comprendre le sujet, il faut se pencher sur le processus de vinification. Produire du vin, c’est pas seulement cueillir des raisins et les presser joyeusement. C’est un processus bien plus complexe qui inclut des étapes assez… chimiques. Et c’est souvent ici que le bât blesse pour les végans.
Un des points sensibles ? Le collage. Cette opération, réalisée après la fermentation, vise à clarifier le vin. Autrement dit, on veut qu’il soit limpide, sans particules indésirables qui rendraient votre beau verre de chardonnay trouble comme une brume de matin d’hiver. Et, pour ça, certains vignerons utilisent des agents clarifiants d’origine animale. Oui, animale.
Mais quels ingrédients animaux, exactement ?
- La colle de poisson (aussi appelée ichtyocolle) : extraite de vessies natatoires de poissons, elle est utilisée pour ses propriétés clarifiantes ultra efficaces.
- La gélatine : un produit d’origine animale issu des os et des cartilages, elle aide à éliminer les impuretés du vin.
- Les blancs d’œufs : oui, oui, ils servent à « purifier » certains vins rouges en éliminant les tanins en excès.
- La caséine : une protéine du lait souvent utilisée dans les vins blancs pour corriger certaines teintes jaunâtres et obtenir une belle robe bien claire.
Ces techniques ne sont pas nouvelles, elles datent de plusieurs siècles. Avant que les alternatives végétales plus modernes soient développées, ces agents faisaient partie des standards de la vinification.